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  CHAPITRE II. 7
    revint à lui ; il aime à revenir à l’homme qui se repent ; il est miséricordieux.
  1. Nous leur dîmes : Sortez du paradis tous tant que vous êtes ; un livre destiné à vous diriger vous viendra de ma part ; la crainte n’atteindra jamais ceux qui le suivront, et ils ne seront point affligés.
  2. Mais ceux qui ne croiront pas, qui traiteront nos signes[1] de mensonge, seront livrés au feu éternel.
  3. Ô enfants d’Israël ! Souvenez-vous des bienfaits dont je vous ai comblés, soyez fidèles à mon alliance, et je serai fidèle à la vôtre ; Révérez-moi, et croyez au livre que j’ai envoyé pour corroborer vos Écritures ; ne soyez pas les premiers à lui refuser votre croyance ; n’allez point acheter avec mes signes un objet de nulle valeur. Craignez-moi.
  4. Ne revêtez pas la vérité de la robe du mensonge ; Ne cachez point la vérité[2] quand vous la connaissez.
  5. Acquittez-vous exactement de la prière, faites l’aumône, et courbez-vous avec ceux qui se courbent devant moi[3].
  6. Commanderez-vous les bonnes actions aux autres pendant que vous vous oublierez vous-mêmes ? Vous lisez cependant le livre[4] ; ne comprendrez-vous donc jamais ?
  7. Appelez à votre aide la patience et la prière ; la prière est une charge, mais non pas pour les humbles,
  8. Qui pensent qu’un jour ils reverront leur Seigneur et qu’ils retourneront auprès de lui.

  1. Le mot arabe aiè signifie signe, mais surtout un signe d’avertissement du ciel, et par conséquent miracle, prodige ; Mais il signifie en outre verset du Koran, chaque verset étant la parole de Dieu, et regardé comme un miracle et un avertissement. Pour nous rapprocher autant que possible du texte arabe, nous avons conservé partout l’expression de signe ; Et c’est à cause de cela qu’on trouvera dans cette traduction les mots : réciter ou relire les signes de Dieu, c’est-à-dire, les versets du Coran révélés à Mahomet.
  2. Mahomet reproche aux juifs, et souvent aux chrétiens, d’altérer le sens des Écritures pour ôter ou éluder les passages dans lesquels la venue de Mahomet a dû être prédite selon lui.
  3. Les commentateurs ajoutent : · de la prière musulmane, de l’aumône musulmane, et c’est pour éviter toute équivoque, qu’il est dit : Courbez-vous, etc., car les génuflexions (rak’at) sont particulières aux musulmans.
  4. Le Livre, pris absolument, veut dire : tout livre révélé, les Écritures : le Pentateuque en parlant aux juifs ; l’Évangile, en parlant aux chrétiens ; il s’applique aussi au Koran. Nous ferons observer. à ce sujet, que dans ses prédications, Mahomet distingue les idolâtres et les ignorants de ceux qui ont, à quelque époque que ce soit, reçu des livres sacrés ; ces derniers sont appelés famille du Livre, gens des Écritures.