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Le kénien.

Hobab que ceci : comment il fallait camper, parce qu’il connaissait bien tous les chemins et passages du dé­sert, et Hobab, à la requête de Moïse, se soumet à ce long et fatigant travail de près de quarante ans, ce dont je vois la preuve dans deux passages de l’Écriture, preuve passablement claire, bien que les pas­sages n’aient pas été écrits directement dans ce but. Premièrement (1 Sam. XV), Saül, par le commande­ment de l’Éternel, marche contre Hamalec, à cause de leurs péchés « en s’opposant à Israël sur le chemin, quand ils montaient d’Égypte » (verset 2). Quelques-uns des Kéniens se trouvant là, leur conduite envers Israël, au désert, dut être mise en contraste avec celle d’Hamalec. Le souvenir du péché d’Hamalec renouvelle le souvenir de la bonté des Kéniens. « Saül donc dit aux Kéniens : Allez, retirez-vous, descendez du milieu des Hamalécites, de peur que je ne vous enveloppe avec eux ; car vous usâtes de gratuité envers tous les enfants d’Israël quand ils montaient d’Égypte. Et les Kéniens se reti­rèrent d’entre les Hamalécites. » Secondement, nous ap­prenons que lorsque les voyages et les conquêtes d’Is­raël furent achevés, et que le pays de leur héritage leur fut assigné suivant leurs tribus, les Kéniens se trouvèrent là pour y avoir leur part, suivant la pro­messe positive de Moïse. « Or les enfants du Kénien, beau-père de Moïse, étaient montés de la ville des pal­miers avec les enfants de Juda, au désert de Juda, qui est au midi de Harad, parce qu’ils avaient marché et demeuré avec le peuple » (Jug. I, 16). La parole de Moïse à Hobab avait été : « Quand tu seras venu avec nous, et que le bien que l’Éternel nous doit faire sera arrivé, nous te ferons aussi du bien. » Si une portion