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Le kénien.

uns des autres, et ainsi accomplissez la loi du Christ » (Galat. VI).

Le Kénien n’avait pas péché, mais il portait le fardeau que le péché avait amené sur Israël. Le péché avait ra­mené Israël dans le désert, et là, pendant que l’Éternel, bien que fatigué par leurs péchés et leur rébellion, les supportait néanmoins avec fidélité et patience, planant au-dessus d’eux dans la nuée de sa gloire, ainsi le Kénien s’était fait leur serviteur sur la terre, se montrant en cela le témoin de l’immuable compassion et de la vérité de l’Éternel. — Heureux Gentil ! Gentil favorisé !

4° Mais la conquête du pays est faite ; et quelle part doit y avoir l’étranger ? Ruben, qui s’est précipité comme de l’eau, et qui n’aura pas la prééminence, Ruben ne forme aucune prétention à la meilleure et à la plus belle part, bien qu’elle lui appartint selon le droit d’aînesse. Se complaisant dans les vallées et les campagnes de Basan, il cède sa place à Juda. — « Juda, quant à toi, tes frères te loueront. » Conduit par le fidèle Caleb, au lieu même qui lui est assigné mainte­nant comme son lot, Juda reçoit le pays du midi, pays rempli de fontaines, car il y avait celles du quartier de dessus et celles du quartier de dessous ; et là aussi est le lot de l’ambitieux Kénien. Ne se contentant pas d’une partie moindre du pays, lors même que tout le pays soit saint et favorisé, il cherche sa part avec Juda. — « Ils montèrent et demeurèrent avec le peuple », dans l’humilité d’abord, portant le poids et la tribulation, mais les premiers aussi dans le pays dont ils avaient salué par avance la richesse et la beauté. Heureux Gentils.

5° Et maintenant Israël, oubliant l’ordre de l’Éter-