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Le Messager Évangélique.

nel, qui était de détruire tous les peuples du pays, Is­raël est entraîné par eux, d’abord à d’impurs mélan­ges, puis à l’idolâtrie, et l’Éternel, pour les châtier, les livre entre les mains de leurs ennemis. Première­ment ils sont opprimés par le roi de Mésopotamie ; puis par Héglon, roi de Moab ; puis par un plus cruel encore, Jabin, roi de Canaan, qui régnait en Hatsor, dont le capitaine d’armée était Sisera, qui avait neuf cents chariots de fer. Les tribus de Zabulon et de Nephtali furent plus particulièrement opprimées, leurs terres étant plus voisines d’Hatsor. Pauvre Israël ! tou­jours faible en lui-même, et cependant appelé à être plus fort que tous, dans la force de son Dieu, comme le voilà tombé maintenant ! ils avaient péché et étaient « violemment opprimés. »

Cependant bien que leur affliction ne fût que le ré­sultat de leur péché, « dans toute leur angoisse le Seigneur a été en angoisse. » Mais il y en avait encore d’autres, outre Débora et Barak, qui étaient affligés ; ils n’étaient pourtant pas d’entre le peuple, mais tou­jours de ces mystérieux Kéniens. Car « Héber, Kénien, qui était des enfants de Hobab, beau-père de Moïse, s’étant séparé des Kéniens (de ceux qui demeuraient en Juda, je suppose), avait tendu ses tentes jusqu’au bois de chênes de Tsahanajim qui est près de Kédes. » Le récit de la destruction de Sisera par Jabel, la manière dont elle l’accomplit et sa joie en l’annonçant, tout prouve combien le cœur de cette femme était lié à Is­raël et oppressé de son oppression. Voici comment la Parole en parle : « L’Éternel frappa Sisera, et tous ses chariots, et toute l’armée, au tranchant de l’épée, devant Barak. Et Sisera s’enfuit à pied, dans la tente