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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/218

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Le Messager Évangélique.

fin du règne, c’est-à-dire jusqu’au jugement final, ; aussi l’a-t-on souvent traduit par sépulcre, et, comme le juste meurt aussi bien que le méchant, ce mot s’applique au lieu du séjour du juste aussi bien qu’à celui du méchant. (Gen. XXXVII, 33 ; — XLII, 38 ; — XLIV, 29, 31 ; — 2 Sam. XXII, 6 ; — Ps. XVI, 10 ; — XVIII, 5 ; — XXX, 3 ; — XLIX, 15 ; — LXXXVI, 13 ; — CXVI, 3 ; — És. XXXVIII, 10 ; — Jon. II, 3).

Dans le Nouveau Testament c’est ordinairement le mot hadès qui est traduit par enfer, et c’est effectivement par hadès que les Septante traduisent aussi ordinairement le mot schéol.

En tant que séjour des morts nous y voyons le riche de la parabole de Luc XVI, et nous apprenons que pour lui c’était un lieu de tourments. Mais celle même parabole nous montre le pauvre, quoique reposant dans le sein d’Abraham, assez rapproché du riche pour qu’ils puissent converser ensemble, et je crois qu’on peut affirmer sans témérité qu’il était aussi dans le hadès. Au reste c’est le mol qui est employé dans Act. II, 27, 51, traduction de Ps. XVI, 10, pour marquer le lieu dans lequel le Seigneur Jésus a séjourné entre sa mort et sa résurrection, et en 1 Cor. XV, 55, hadès désigne le lieu d’où sortiront les morts qui ressusciteront incorruptibles. Je crois donc que le hadès, comme le schéol, est le lieu où séjournent tous les morts quels qu’ils soient, avant la première résurrection (1 Cor. XV, 55), ou avant le dernier jugement (Apoc. XX, 13).

Le mot géhenne a évidemment une signification plus restreinte en ce qu’il désigne toujours un lieu de jugement (Mat. V, 22, 29, 30 ; — X, 28 ; — XVIII, 9 ; — XXIII, 33 ; — Marc IX, 43, 45, 47 ; — Luc XII, 5).