Aller au contenu

Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/223

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
219
Notes sur le psaume CXIX.

156. « Tes compassions sont en grand nombre, ô Éternel ! fais-moi revivre selon tes ordonnances. »

Une autre chose se voit dans ce verset, le juste est ici préoccupé, non de sa fidélité personnelle, mais de sa position, en tant qu’elle se rattache à Israël placé sous le jugement de Dieu, à cause de ses transgressions et du mépris qu’il a fait de la grâce dans la personne de Christ. C’est donc aux compassions de Dieu qu’il regarde et qu’il s’attend, car le misérable état du peuple en rend nécessaire l’entier déploiement. David, Daniel, ont l’un et l’autre eu recours aux compassions de Dieu, à l’occasion du péché (2 Sam. XXXIV, 14). Daniel, dans son humble confession des péchés, s’exprime ainsi : « Nous ne présentons pas nos supplications devant ta face, appuyés sur nos justices, mais sur tes grandes compassions. » Quelle profondeur, quelles richesses se trouvent dans ces paroles ! quelles ressources pour ruine qui a péché !

157-158. « Ceux qui me persécutent et qui me pressent sont nombreux ; toutefois je ne me suis point détourné de tes témoignages. — J’ai considéré les perfides et j’ai été rempli de tristesse, de ce qu’ils n’observaient pas ta parole. »

— Le caractère des méchants se dessine toujours davantage : infidélité envers Dieu et violence envers le juste ; ils sont ennemis et perfides. Toutefois le juste a le courage de ses propres convictions ; leur conduite à son égard ne lui fait pas prendre une voie qui, en mettant la chair à l’abri, éloignerait des témoignages de l’Éternel ; il demeure ferme. Une chose néanmoins l’afflige, c’est la perfidie de ses ennemis ; le juste tient à la vérité et il voudrait qu’il en fût ainsi de tous, mais son œil voit l’abandon de la Parole que Dieu a