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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/262

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Le Messager Évangélique.

mal. Toujours d’intelligence avec l’ennemi extérieur, qui rode continuellement autour de nous, cherchant à nous dévorer, cet adversaire intérieur ne cesse d’agir en antagonisme avec le principe divin que le Dieu de grâce a mis en nous. Et puis nous vivons dans un monde qui est tout entier plongé dans le mal et dont les joies et les biens n’ont que trop d’attrait sur nos cœurs : ce qui est dans le monde, c’est, d’abord, la convoitise de la chair, qu’un seul regard, tel que celui d’Ève (Gen. III, 6), a pu faire naître, et qu’un seul regard, tel que celui de Lot (Gen. XIII, 10), suffit toujours à réveiller. Aussi, trop souvent, dans ce combat à mort, la chair a le dessus, c’est l’Esprit qui est comprimé dans son action et contristé. Alors les œuvres de la chair qui sont manifestes, que chacun peut reconnaître aisément, se montrent au dehors dans la marche, dans la vie des enfants de Dieu ; elles viennent souiller, affaiblir et même annuler leur témoignage. L’affreuse liste en est donnée en Gal. V, 19, 20. Ce ne sont pas seulement, comme quelques moralistes chrétiens le pensent, des œuvres d’impureté, mais aussi « les inimitiés, les querelles, les jalousies, les colères, les intrigues, les divisions, les sectes » etc. (Gal. V, 17 ; Rom. VII, 14, 18 ; 1 Jean II, 16).

De là vient que Paul, dans sa 1re épître aux Corinthiens, distingue les croyants en deux classes : ceux qui sont spirituels et ceux qui sont charnels. Après avoir dit (II, 15) : « Celui qui est spirituel discerne toutes choses », il ajoute, au commencement du chap. III : « Et moi, frères, je n’ai pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ. Je vous ai donné du