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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/261

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Qu’est-ce que la chair ?

Hélas ! tant que nous sommes dans ce corps de péché et de mort, la chair est toujours en nous — quoique la grâce de Dieu nous ait, par le Saint-Esprit, qui est richement donné à tous les croyants,[1] communiqué un autre principe, opposé à la chair et plus puissant qu’elle. — Nous savons que sans cesse « la chair convoite contre l’Esprit », mais aussi l’Esprit contre la chair, ces deux choses étant opposées l’une à l’autre. Or voici quels sont les résultats, dans notre carrière terrestre, de cette lutte incessante : ou bien, il nous est donné de nous défier de nous-mêmes, en nous souvenant qu’en nous, c’est-à-dire en notre chair, il n’habite point de bien ; alors dans la conscience de notre infirmité et des pièges qui nous environnent, nous veillons, nous prions, nous nous fortifions dans la communion du Seigneur Jésus et dans la grâce qui est en lui, nous écoutons la voix du Consolateur qui est en nous en craignant de le contrister — et ainsi la chair est comprimée, tenue en sujétion, nous sommes remplis de l’Esprit qui agit en liberté et en puissance et nous fait porter ces beaux fruits énumérés en Galat. V, 22. Ah ! si nous avions plus à cœur la gloire de Dieu et nos propres intérêts, il en serait toujours ainsi ; mais la chair, qui est faible pour le bien, a une grande puissance en nous pour le

    reprocher et à confesser à Dieu. Mais le péché n’a plus de domination sur nous, parce que nous ne sommes plus sous la loi, mais sous la grâce. Nous ne sommes plus dans nos péchés, parce que le sang de Jésus-Christ nous purifie de tout péché. Dieu ne nous considère plus comme des pécheurs, mais comme ses enfants justifiés, lavés et sanctifiés en Christ. — (1 Cor. XV, 17 ; Rom. V, 8 ; 1 Jean I, 8, 9 ; Rom, VI, 14).

  1. Rom. V, 5 ; Tite III, 6.