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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/347

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L’armure complète de Dieu.

rions pas nous attendre qu’un enfant en Christ fût exercé comme un apôtre. Néanmoins les principes de toutes les tentations sont en général les mômes, et l’expérience d’un apôtre le rendrait capable d’entrer d’autant mieux dans les épreuves d’un jeune enfant. Sa connaissance plus complète des artifices de Satan, le met à même d’exposer ces artifices sous leur véritable jour aux chrétiens moins expérimentés. Par cela même qu’ils ont cessé d’être des artifices pour lui-même, il peut en montrer toute la ruse à celui qui n’en a pas encore l’idée ou qui ne les a qu’imparfaitement jugés. En s’attachant à la parole de Dieu l’âme la plus simple évite le danger, quoiqu’elle soit peut-être sans expérience quant aux ruses de l’ennemi ; car dans ce sentier-là on trouve Dieu, et tout est simple. On est sage quant au bien, et on peut être simple quant au mal. Néanmoins — tels que nous sommes — il y a des exercices pour nous ; et la même nature humaine existe dans le plus ancien comme dans le plus jeune des saints. La forme de l’épreuve peut cire différente ; elle peut être appropriée aux progrès qui ont été faits ; mais les principes sont les mêmes, aussi bien que les moyens de défense. On pourra les employer mieux, si on est plus humble d’esprit ; mais les armes de Dieu ne varient pas dans leur nature. L’apôtre en expliquera l’usage au jeune soldat : mais il emploie — quoiqu’avec plus d’adresse — les armes qui font le sujet de ses explications.

Mais avant de considérer la nature de l’armure, je dirai quelques mots sur la position de celui qui est appelé à s’en servir. Il faut remarquer que l’emploi spirituel de l’armure se trouve il la fin d’une épître, dans laquelle tous les privilèges spirituels les plus élevés ont