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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/348

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Le Messager Évangélique.

été présentés comme la portion du chrétien. Il est envisagé, d’un bout à l’autre de l’épître, comme étant dans la Canaan céleste ; béni de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ; vivifié avec lui, ressuscité avec lui, et assis dans les lieux célestes en lui. Il a la rédemption et le pardon. Le désir de l’apôtre est que le chrétien connaisse la plénitude et l’étendue de sa vocation, de son héritage, et de la puissance qui l’y a introduit en esprit et vie, sinon en corps. Sur la terre il est envisagé comme édifié ensemble avec tous les saints, a pour [être] une habitation de Dieu par l’Esprit. » Dès lors, lorsque l’apôtre parle du combat, ce combat n’est pas engagé dans le but d’entrer dans ces privilèges, mais dans le but de s’y maintenir, et de les réaliser par la puissance de Dieu. Quand l’apôtre parle de ne pas avoir à combattre contre le sang et la chair, il fait allusion à Josué et à Israël. Or les combats d’Israël n’eurent pas lieu en Égypte, ni même, à proprement parler, dans le désert. En Égypte, ils étaient opprimés et esclaves, comme l’homme inconverti est esclave du péché et de Satan. Dieu voit ses afflictions : il descend pour le délivrer. L’homme sort de sa misère ; il ne saurait échapper à sa faiblesse, et il est amené à dépendre de Dieu comme Sauveur, et par le moyen de la mort et de la résurrection de Christ, c’est-à-dire par le moyen de la rédemption, il passe dans une nouvelle scène, dans laquelle il est, pour toujours, en dehors de tout ce qui faisait son tourment et sa douleur avant sa délivrance. « Tu as conduit par la miséricorde, » dit Moïse en son cantique, Ex. XV, « ce peuple que tu as racheté, tu l’as conduit par ta force à la demeure de la sainteté. » Non-seulement le sang sur les poteaux et le