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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/352

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Le Messager Évangélique.

et armé par Dieu, je ne suis pas dans l’incertitude à l’égard de Dieu sur la question de savoir s’il est pour moi. Mes luttes ne sont pas avec Dieu ; mes craintes n’ont pas Dieu pour objet. Les anxiétés d’une âme non réconciliée ont leur source dans la peur qu’elle a de Dieu, et dans son incertitude quant aux pensées de Dieu. Les luttes de Pâme réconciliée sont avec l’ennemi.

Remarquez encore que je ne dois pas attendre le temps du combat, le mauvais jour, pour me revêtir de l’armure. J’entre tout armé dans la lutte, si du moins j’y entre comme je dois y entrer et de manière à être victorieux. L’armure que nous portons est notre état permanent par rapport à ce monde ; mais à l’égard de Dieu, tout est paix.

Remarquez ensuite que les parties de l’armure qui ont rapport à la condition spirituelle de l’âme même du chrétien et à sa marche — ce qui contribue à subjuguer la chair et le moi — viennent en première ligne ; puis le maintien de la confiance pratique en Dieu — et combien cet ordre est vrai ! — ensuite l’activité du chrétien par rapport aux autres ; et le tout se termine par l’expression d’une entière dépendance. Ce n’est pas à la force et à la puissance de Satan que nous avons à résister, mais à ses artifices. Lorsque nous lui résistons réellement, il est sans force contre nous, car il a été vaincu par Christ, et, quant à la nouvelle nature, il n’a rien en elle, et il n’est rien pour elle. Quand les inclinations du cœur n’ont point été jugées, alors il a la puissance de nous séduire. Dès lors, quant à la réception d’une vérité quelconque, c’est réellement de l’état de l’âme qu’il est question. Quand cet état n’est pas bon, tous les raisonnements sont vains. Quand l’œil est sim-