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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/354

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Le Messager Évangélique.

il y a ce qui a opéré ce jugement, savoir, la révélation de la vérité elle-même — de Christ — dans le cœur. Dès lors ce qui est bon est aimé, a puissance et autorité dans le cœur ; la volonté et les affections sont tenues en bride par les choses qui ont autorité sur elles, au lieu d’être abandonnées à leur libre cours, tandis qu’en même temps elles trouvent leurs délices dans ce qui exerce cette autorité sur elles. Elles sont ceintes, retenues ; elles revêtent un ton moral et de la fermeté, par la connaissance de la valeur de ce qui est une obligation, parce qu’il s’agit de ce qui est en Christ, et une joie, parce qu’il s’agit de ce qui est bon. Car dans l’homme l’obligation donne la force, lorsqu’elle est en grâce ; alors on prend plaisir dans la chose elle-même, et elle n’est pas imposée comme une loi. Il y a un cœur bien gouverné, au lieu d’une volonté non gouvernée. Toutefois il est intelligent, et trouve ses délices dans ce qu’il voit en Christ. Il se gouverne soi-même. Ainsi donc, ceindre les reins de la vérité, c’est l’application de la vérité aux affections, en sorte que l’homme est bien troussé, ayant affaire au bien — qui a autorité sur l’âme, et y trouvant aussi ses délices.

Il y a deux passages sur lesquels je désire attirer l’attention du lecteur, en connexion avec la première partie de l’armure.

Dans Hébr. IV, nous lisons : « La parole, de Dieu est vivante et opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, atteignant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles, et jugeant des pensées et des intentions du cœur. Et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant lui ; mais toutes choses sont nues et entièrement découvertes aux