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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/359

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L’armure complète de Dieu.

contré l’ennemi, et l’a vaincu ; et il est devenu ma justice ; et c’est là le fondement de tout. Dieu est vraiment avec moi et devant moi. Mais dans ma lutte avec Satan, si d’une part je ne puis me passer de cette justice-là, de l’autre j’ai besoin de quelque chose de plus : de la justice pratique. Il faut que ma conscience soit sans reproche, pour que je puisse combattre contre lui. Si ma conscience n’a pas été purifiée par le sang de Christ, je n’ai pas encore la paix avec Dieu ; je suis encore en Égypte, bien que je fasse peut-être des efforts pour en sortir ; je ne connais pas encore la puissance de la rédemption. Je ne puis dire que Dieu est pour moi, ni que je suis pour Dieu dans ce monde. J’ai besoin d’être délivré et réconcilié. Mais si je le suis, une conscience pratiquement mauvaise me rendra faible devant l’ennemi. Comment celui dont la conscience l’accuse, que le monde peut accuser, et qui le sait, comment peut-il entrer hardiment dans le combat ? Il a peur que le coup ne l’y atteigne ; il est obligé de penser à cela : il n’est pas libre pour penser, en simplicité de cœur, à l’exclusion de toute autre chose, au service qui est devant lui. L’Esprit de Dieu aussi est attristé, et le laisse sentir sa faute, s’il continue à marcher de cette manière insouciante ; comme dans le cas d’Israël devant Haï. Car la hardiesse, lorsque nous avons manqué, montre plutôt de l’indifférence quant au péché, ou un effort pour sauver les apparences, quand le cœur n’est pas droit. Mais si la conscience est bonne, et la marche, droite, il y a confiance en Dieu, et l’on n’a pas à penser à soi. On peut faire librement l’œuvre de Dieu. C’est ainsi que Paul dit : « Priez pour nous, car nous croyons que nous avons une bonne conscience, désirant de nous conduire