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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/358

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Le Messager Évangélique.

à laquelle la chair céderait tout aussitôt. C’est là ceindre les reins.

Dans le ciel la chose ne sera pas nécessaire. La chair ne sera pas là. Tout ce qui attirera le cœur sera divin. Nous pourrons nous y abandonner librement. Il n’y aura rien là que ce qui est soumis à l’autorité de Dieu, rien qui ne réponde à sa volonté, à sa nature, et à sa gloire : d’un côté son autorité sera réalisée parfaitement et reconnue avec joie, tandis que de l’autre il n’y aura rien de ce qui exige que nous veillions et que nous prenions garde. Nous pourrons laisser un libre cours à toutes nos affections. Plus elles abonderont, mieux ce sera ; du moins toutes celles que nous aurons, auront un exercice convenable, car Dieu et la plénitude de Christ rempliront entièrement la scène. Ici-bas il nous faut ceindre nos reins de la vérité. Quelle bénédiction que nous puissions le faire, et que nous ayons un tel privilège dans un monde dont jadis nous faisions partie, dans un monde de dissolution ! Quelle bénédiction que nous ayons la parole de Dieu pour en user ainsi !

Mais quand le cœur est ainsi gardé, la conduite s’ensuivra. La cuirasse de la justice ne manquera pas. Nous ne devons pas oublier que dans le passage qui nous occupe, le sujet qui est traité c’est ce qui est nécessaire dans le conflit avec Satan, et non ce qui est demandé pour que nous puissions nous tenir devant Dieu. Christ est notre justice devant Dieu — parfaite et immuable ; et sans cela nous ne pourrions aucunement faire face à Satan ; mais la justice ne peut revêtir le caractère d’une cuirasse, lorsque nous la considérons comme notre justice devant Dieu. Dans cette justice, tout est paix ; la paix a été faite ; il n’y a pas de combat là. Christ a ren-