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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/362

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Le Messager Évangélique.

loin de lui ma nature, qu’il l’a jugée comme souillée, et qu’il ne veut pas la corriger du tout. Le vieil homme ne se corrige et ne se convertit jamais, toute l’imagination de ses pensées n’est que mal en tout temps, après la conversion comme avant ; mais Dieu a jugé cette nature à la croix. Nous sommes morts avec Christ, et il n’en attend rien du tout, il n’en veut rien, ni comme salut, ni comme marche. Il n’est pas dit en Éphés. II, que nous sommes corrigés pour les bonnes œuvres préparées, mais créés (de nouveau) et, à la fin du VIIe aux Romains, où l’âme réveillée a cherché à tirer quelque chose de sa nature pour accomplir la loi, quand elle voit clair, elle ne s’écrie pas : qui me corrigera ? ou, qui inc rendra meilleure ? Non, elle en a assez d’elle-même ; elle désire une délivrance ; sa foi la saisit dans ce que Dieu a fuit en Christ, et elle rend grâces en concluant qu’il n’y a donc plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ (et non plus en Adam). — Alors si j’ai accepté l’estimation que Dieu fait de ma nature, je n’attends plus rien d’elle, et ses produits, tout en m’affligeant et m’humiliant, ne m’étonnent pas, comme ils n’étonnent pas Dieu non plus ; je les lui confesserai, et je les jugerai, comme lui les juge.

Pour marcher comme sauvé, comme enfant de Dieu, je découvre que ce qu’il demande de moi, c’est que je me présente à lui comme étant vivant (Rom. VI), et que je lui offre mon corps (non pas mon vieil homme) en sacrifice vivant, saint et agréable (Rom. XII), afin qu’il puisse se servir de ce corps comme, instrument pour faire ce qu’il lui plaira. Comme j’ai livré mes membres au péché, j’ai à laisser Dieu se servir de mes membres comme instruments de justice en sanctification