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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/367

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L’armure complète de dieu.

en tant que, par sa nature même, il sépare l’âme de Dieu ; il le rend ainsi horrible à nos yeux, non pas parce que nous en sentons le mal moralement avec Dieu, mais parce qu’en sa nature il nous sépare de lui. Il est vrai que, pour ce qui regarde la foi, l’Esprit ne permet pas que nous supposions en aucune manière que Dieu nous abandonnera, mais il nous fait sentir ce qu’est le péché. Mais ce dernier cas est un cas extrême ; et il y a discipline de la part de Dieu, et même une discipline sévère. L’autre cas n’est, hélas ! que trop commun. Ils sont bien différents. Bien des chrétiens vivent fréquemment dans un état analogue au dernier cas que j’ai supposé ; mais chez eux, cela vient de ce qu’ils sont encore sous la loi, et qu’ils ne sont pas établis dans leur relation avec Dieu ; et la détresse par conséquent n’est pas si grande, parce qu’il n’y a pas eu la même proximité â l’égard de Dieu. Je suis entré dans ces considérations, quant à ce qui résulte de ne pas avoir employé l’armure que Dieu nous a donnée. Je reviens au caractère et à l’emploi de l’armure.

Je me suis étendu un peu sur la vérité comme ceinture de nos reins, et sur la cuirassé de la justice ; j’ai parlé de gouverner et tenir en ordre les affections au moyen de la vérité, de la révélation de Christ à l’âme et de la marche qui en découle, et de la vigilance selon Dieu d’une conscience inattaquable. L’âme est ainsi pratiquement en paix, — elle n’a pas à s’occuper d’elle-même, — elle peut marcher en liberté et avec confiance — sans soupçons. Quand le cœur est plein de paix, et jouit — avec Dieu — de la douceur de cette paix, étant exempt de soupçon, l’âme marche dans l’esprit de paix. Cette paix caractérise toutes ses voies et toutes ses rela-