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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/370

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Le Messager Évangélique.

nés de Dieu. Telle est la force du passage dans 1 Cor. VII : « Afin que Satan ne vous tente pas à cause de votre incontinence. » Le mal était là ; l’incontinence était supposée ; la tentation était la puissance de Satan sur l’âme, qui en était le résultat. Il s’agit évidemment d’une puissance autre que ses séductions. Il n’y a aucun plaisir dans le désespoir, mais une profonde angoisse. La chair trouve son plaisir à satisfaire ses convoitises, mais il n’y a pas de convoitises dans le désespoir : il est dans l’âme comme un feu consumant.

Nous pouvons voir cette même différence dans les tentations de Christ, autant du moins qu’il pouvait se trouver sur le même terrain que nous. Il ne pouvait y avoir ni convoitises, ni désespoir ; mais Satan chercha à le séduire au commencement de sa carrière, pour le détourner du sentier de l’obéissance ; puis à la fin, il chercha à l’accabler par toutes les terreurs de la mort. Dans le premier cas, le Seigneur garda son premier état ; mais dans le second, son agonie ne fit que le conduire à une plus profonde communion avec son Père. Mais il subit pour nous toute la pression de la puissance de Satan ; ce fut pour nous sous l’un et l’autre rapport ; toutefois cette puissance ne l’atteignit jamais au dedans, de manière à le détourner de Dieu, du sentier parfait de l’obéissance.

Les dards enflammés de l’ennemi, c’est la puissance de l’ennemi sur l’âme, lorsqu’elle est demeurée exposée à ses invasions, parce qu’elle avait mis de côté le bouclier de la foi — une entière confiance dans la grâce de Dieu, dans sa faveur, en tant qu’elles sont immuables, et que c’est là où nous sommes placés.

Tels sont, je n’en doute pas, ses dards enflammés ;