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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/371

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L’armure complète de dieu.

et ils sont terribles, lorsque nous y sommes exposés — parce que le bouclier de la foi n’a pas été notre sauvegarde, qu’il a été mis de côté. Mais voici ce que je désire ajouter : je crois que ce cas n’existe jamais sans quelque complication, c’est-à-dire que la chose ne se présente jamais seule, sans quelque cause qui l’ait produite. Le passage dans 1 Cor. auquel j’ai fait allusion explique ce que je veux dire. Satan tentait, à cause de l’incontinence, une âme qui par la convoitise lui avait ouvert la porte, qui s’était même égarée en esprit jusque dans son domaine, abandonnant Dieu — non par une volonté formelle peut-être, mais de cœur ; — qui s’était exposée naturellement à la puissance de l’ennemi, en laissant aller le cœur à toutes choses, particulièrement à ces convoitises que nourrit une volonté corrompue, qui, comme l’exprime un apôtre « font la guerre à l’âme, » et qui sont si opposées à la nature même de Dieu, à sa pureté et à sa sainteté. Lorsque c’est un chrétien qui, à quelque degré que ce soit, cède à ces convoitises, c’est beaucoup si la chose n’a pas pour résultat cette terrible puissance de Satan sur l’âme, qui, pour un temps du moins, obscurcit en elle la lumière de Dieu, et lui cache sa faveur ; et la connaissance de cette faveur, chez celui qui souffre pour en avoir perdu le sentiment, ne fait que lui rendre cette perte plus terrible encore : il semble qu’elle ait disparu pour toujours ; — du moins la chose peut arriver à ce point. En tout cas, c’est le plus terrible châtiment qui puisse atteindre un cœur d’homme. Si une âme appartient à Dieu, elle sera assurément délivrée ; mais qui peut dire pendant combien de temps elle aura à souffrir ? Le grand remède contre un pareil danger, c’est de tenir l’âme fréquemment,