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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/373

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L’armure complète de dieu.

étrangères à tout sentiment et à toute pensée reconnus dans l’âme. Mais il n’existe point ici, je crois, la connaissance — vraie et personnelle — de Dieu en grâce, bien que cette grâce puisse être admise comme une vérité et même comme le seul fondement de l’espérance. De telles pensées harassent l’âme et la rendent misérable ; et les personnes qui en sont assaillies en tirent quelquefois de sombres conclusions par rapport à elles-mêmes — comme, dans d’autres cas semblables, on pense avoir commis le péché contre le Saint-Esprit. Ici, c’est la délivrance générale et la vraie connaissance de Dieu, qu’il faut chercher. La liberté dans laquelle Christ nous place en nous affranchissant — car cette délivrance est réelle — nous amène à Dieu lui-même, comme affranchis de tout ce qui était contre nous. Ainsi donc, dans le cas des suggestions si pénibles dont nous parlons maintenant, le bouclier de la foi n’a pas été abandonné ; mais on ne l’a pas encore pris, on ne l’a pas encore tenu élevé avec le bras de la foi. Le bouclier de la foi est donc cette entière confiance en Dieu, qui découle de cette connaissance réelle et personnelle de la rédemption, qui réduit au silence tous les doutes, et empêche toutes les questions, par la connaissance personnelle de l’amour de Dieu, qui, au lieu d’avoir des questions à vider avec Dieu, compte sur lui, en dépit de toute autre chose. « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » Ce n’est pas seulement la paix, pour ce qui regarde le mal, par le moyen du sang de Christ, mais la confiance en Dieu, résultant de ce qu’il est ainsi connu. « Ô Seigneur, dit Moïse, je te prie, si j’ai trouvé grâce devant les yeux, que le Seigneur marche maintenant au milieu de nous, car c’est un peuple de cou