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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/372

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Le Messager Évangélique.

d’une manière positive, dans la présence de Dieu. C’est notre privilège et notre suprême joie que d’y marcher constamment ; mais je parle d’entrer positivement dans la présence de celui qui est lumière, afin que tout soit clair dans la conscience et que tout soit en liberté dans le cœur ; — en un mot, non-seulement afin que nous jouissions des bénédictions qui viennent de lui, mais encore afin que nous soyons devant lui, comme il nous le permet en sa bonté. J’ai examiné les effets qui résultent de ce que le bouclier de la foi n’a pas été tenu élevé, et particulièrement ce qui en est la cause, par manière d’avertissement ; mais ce cas est aussi rare qu’il est terrible : que la grâce de Dieu en soit bénie !

Mais il se passe quelque chose d’une nature analogue, dans un état d’âme différent, quant à ce qu’on appelle assez fréquemment les dards enflammés de l’ennemi. Je fais allusion à ces cas où des pensées blasphématoires et incrédules semblent surgir dans l’esprit ; elles n’ont pas été désirées ; elles ne sont pas l’effet du raisonnement, mais elles se présentent sans qu’on les ait cherchées, et produisent une grande détresse dans l’âme. Mais la chose arrive, je crois, lorsque l’âme n’est pas affranchie en Christ. Du moment que nous sommes réellement introduits dans la présence de Dieu, dans la connaissance de sa faveur et de son amour — que nous sommes ainsi devant lui, jouissant de lui, — Satan n’a pas d’entrée et ne peut donc atteindre l’esprit. Dans l’état de désespoir dont il a été parlé plus haut, des sentiments de rébellion contre Dieu peuvent surgir et surgissent en effet ; mais ils proviennent de l’activité de l’esprit lui-même, dans l’état où il se trouve ; tandis que les suggestions, dont je parle maintenant, sont