des juges, comme un prisonnier lié de chaînes, sans ressource sinon en Dieu — était-il découragé et craintif en son esprit ? Le casque d’un salut qu’il connaissait était sur sa tête. Mais tout était à lui en Christ — il en aurait la possession dans la gloire ; — tout était à lui, dans sa propre âme. Il était ce que l’amour qui était dans son cœur pouvait souhaiter que d’autres fussent aussi ; la conscience que tout cela était à lui animait l’amour qui s’épanchait envers autrui — lui donnait pour but son propre bonheur. Il connaissait sa relation avec Dieu ; il savait qu’il était dans la lumière comme Dieu est dans la lumière, dans la joie bénie de la sainteté — le péché, le mal et toute confusion étant au dehors ; il connaissait la gloire complète de Jésus, et l’amour du Père, qui ne pouvait être empêché par aucune chose dans l’état de l’objet sur lequel il reposait. Cet amour était garanti par la croix, en sorte qu’il pouvait maintenant avoir son libre cours. Il possédait l’amour de Jésus ; et en Jésus tout était assuré. Le salut était un casque pour sa tête ; il pouvait la tenir levée devant tous. Et il ne l’est pas moins pour nous au jour du combat : nous n’avons pas à nous occuper de nous-mêmes ; tout est assuré, car ce casque est à l’épreuve de tous les coups : nous sommes libres, de manière à employer notre sagesse et notre force, sans être troublés par aucune crainte pour nous-mêmes, dans la lutte où nous sommes placés. Nous pouvons chercher la victoire et la bénédiction pour d’autres, la gloire du Seigneur, le succès devant lui. Il a pensé à nous et il nous a mis dans la place où nous sommes et où nous avons plus que le cœur de l’homme ne sait ni ne peut désirer. Nous y sommes en sûreté, et nous pouvons dès lors penser à le
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