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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/382

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Le Messager Évangélique.

Correspondance.

Cher frère,

Quelques — uns de vos lecteurs n’ont pu admettre ce qui est dit dans les pages 213 à 215, du n° 11, de votre journal, concernant les mots éternel, — éternellement, qui, selon votre correspondant, ne désignent pas toujours ce que nous entendons ordinairement par ces mots : savoir, un état de choses qui subsistera à jamais ; — mais s’appliquent aussi en plusieurs endroits, soit de l’Ancien, soit du Nouveau Testament, à un état de choses limité, à une période de mille ans. Je prends donc la liberté de vous envoyer quelques passages à l’appui de cette assertion, afin d’aider vos chers lecteurs à comprendre la pensée qui me paraît établie par l’auteur de l’article en question.

1° Pour ce qui concerne la royauté terrestre, dirai-je, de Christ, nous lisons en Dan. II, 44 : « Et, au temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais dissipé, et il sera établi éternellement. » — Dan. VII, 27 : — « … son royaume est un royaume éternel. » — Luc I, 33 : « Et il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et il n’y aura pas de fin à son règne. » Maintenant, en connexion avec ces passages, il est bon de lire 1 Cor. XV, 24-28 ; parce que ce passage-ci jette un grand jour sur la portée que nous devons donner aux mots que j’ai soulignés. Voici donc ce qui nous est enseigné touchant le règne médiatorial de Christ, ce règne qui, dans quelques passages, est appelé éternel. L’apôtre nous dit ici que le Fils remettra le royaume à Dieu le Père et qu’après tout, lui-même aussi sera assujetti.