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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/390

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Le Messager Évangélique.

du Fils lui-même ; — « parce que je vis, vous aussi vous vivrez » (Jean XIV, 19) — et tout en elle est de Dieu, selon le cœur et la gloire de Dieu, le fruit du travail de l’âme de Jésus. Comme après que Dieu eut créé toutes choses, il regarda et vit que tout était « très-bon, » ainsi bien plus encore, il sera rassasié à la vue de cette nouvelle création, « fruit du travail de son âme, » au lieu qu’elle soit simplement sortie du néant par sa parole toute-puissante.

Si Dieu nous a ainsi vivifiés avec le Christ, ressuscités ensemble avec lui, et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Christ, pour montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce par sa bonté envers nous (Éph. II, 5-7), qu’est-ce qu’il est pour nous quand nous regardons à notre condition présente, et qu’est-ce qu’il fait pour nous ? « Je lui serai père et il me sera fils. Que s’il commet quelque iniquité, je le châtierai avec une verge d’homme et de plaies des fils des hommes, mais ma gratuité ne se retirera jamais de lui comme elle s’est retirée de Saül que j’ai ôté de devant moi » (vers. 14) !

Nous sommes dès maintenant les enfants de Dieu, et nous pouvons contempler dès à présent quel est cet amour, que nous soyons ainsi appelés ; mais nous sommes environnés d’infirmité présentement, nous sommes sujets à broncher en plusieurs manières, nous portons avec nous une chair « qui convoite contre l’Esprit, » « en sorte que nous ne fassions pas les choses que nous voudrions ; » et à cet égard aussi Dieu s’adresse à nous comme à ses fils. Dieu discipline celui qu’il aime et fouette tout fils qu’il agrée, nous enseignant et nous exhortant avec tendresse, ne voulant pas que nous per-