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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/395

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Pour moi, vivre c’est Christ.

lui qui était de la race d’Israël, pharisien, le plus ardent zélateur de la tradition des pères, et quant à la justice qui est par la loi, étant sans reproche ; mais Christ qui lui était apparu sur le chemin de Damas, avait tout changé pour lui : ce qu’il avait estimé le plus haut, il en faisait joyeusement la perte, tenant toutes choses pour des ordures, « afin de gagner Christ. » En Christ glorieux il avait discerné une justice qui n’était pas de l’homme, ni de la loi ou des œuvres de l’homme, « la justice qui est par la foi en Christ, la justice de Dieu moyennant la foi ; » et Paul désormais veut être trouvé en Christ, ayant cette justice. De sa justice à lui, et de tous les avantages dont sa chair eût pu se glorifier, il n’en fait point de cas, il les estime comme une perte à cause du Christ. Les yeux fixés sur Christ, il marche ainsi vers le salut, vers la pleine et entière délivrance, pour le connaître lui et cette puissance par laquelle il a triomphé de la mort dans le complet anéantissement de lui-même, en grâce, renonçant à tout, souffrant et mourant, lui juste pour les injustes. Tourné vers le but, Paul suit les traces de son Seigneur : pour lui, vivre c’est Christ ! Il marche en avant dans l’obéissance et la dépendance ; — laissant les choses qui sont derrière, et s’avançant vers celles qui sont devant, vers la résurrection et la gloire, il court vers le but. Sur cette route il y a des difficultés de toute sorte, des liens, des privations, d’envieux prédicateurs, des ennemis de la croix du Christ, il y a la faiblesse du serviteur ; mais Paul a appris que la grâce de Dieu suffit ; il peut tout par Celui qui le fortifie. Devant le regard de sa foi, les circonstances par lesquelles il passe et qui semblent devoir l’accabler et l’arrêter, sont arrivées pour l’avancement