peuple campé dans la plaine n’a pas connaissance de ce qui se passe sur la montagne, aux hauts lieux de Bahal, au Pisga ou au Péhor. Balac avait dit à Balaam : « Viens, maudis-moi Jacob ; viens, dis-je, déteste Israël ! » (XXIII, 7, 13 et 27.) Et Balaam lui répond de la part de Dieu et comme celui qui a la vision (ou vue) du Tout-Puissant ; il nous révèle dans ses prophéties la pensée de Dieu au sujet de son peuple en face de l’ennemi.
Quand il s’agit de la marche de son peuple, de son gouvernement au milieu d’Israël, Dieu prend connaissance de l’état de son peuple, car il est un Dieu saint. Il voit Israël tel qu’il est de fait, rien n’échappe à son regard ; il sonde les cœurs. ; il éprouve, il châtie, il corrige, il exerce le jugement, même jusqu’à punir de mort (Comp. Lévit. X, 1-3 ; Nombr. XVI ; Jos. VII ; Nombr. XIV ; Hébr. III ; Act. V, 1-11 ; 1 Cor. XI, 30-34 ; 1 Pier. IV, 17). Dieu fait passer les siens par des épreu ves, afin qu’ils connaissent ce qu’il y a dans leurs cœurs et qu’ils connaissent Dieu, le Dieu avec lequel ils ont affaire, leur Dieu.
Israël, dès qu’il est sorti d’Égypte et qu’il a passé la Mer, a pu chanter : « Tu as conduit par ta miséricorde ce peuple que tu as racheté, lu l’as conduit par ta force à la demeure de ta sainteté » (Ex. XV, 13) ; mais il faut qu’Israël soit exercé dans le désert, il faut que son cœur soit mis à découvert ; — il faut que Dieu émonde tout sarment qui porte du fruit, afin qu’il porte plus de fruit. Christ lave les pieds de ses disciples, de ceux qui sont déjà nets, afin de les purifier et de se faire connaître d’eux ; il entre dans tous les détails de la vie des siens, afin que nous le connaissions comme il veut être connu