de nous, et qu’ainsi nous devenions familiers avec lui.
C’est de cette manière que Dieu intervient au milieu des siens, châtiant celui qu’il aime, et exerçant le jugement sur sa maison. Le fond des cœurs est mis en évidence devant Dieu tout le long du chemin. Qu’adviendra-t-il donc de ceux dont Moïse, le plus doux des hommes, a dû dire : « vous avez été rebelles jusqu’à maintenant h… ? Tout ce mal contre lequel Dieu est intervenu de tant de manières, n’empéchera-t-il pas Israël de jouir des promesses ? — Comment après toutes leurs transgressions, leurs murmures, leurs infidélités, Dieu regarde-t-il à ses enfants ? Balaam, celui qui ne prononce que ce que Dieu a mis dans sa bouche, et qui a la vision du Tout-Puissant, va nous le dire.
« Voici, ce peuple habitera à part et il ne sera point compté parmi les nations… » (XXIII, 9) ! C’est la première prophétie : Ce peuple est mis à part. « Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde » (Jean XVII, 14, 16).
La seconde prophétie (XXIII, 13 et suiv.) va plus loin ; le peuple n’est pas seulement mis à part, mais Dieu le voit sans péché, et Dieu, son Dieu, est avec lui. Balaam avait été au-devant désenchantements ; il avait recherché la puissance de Satan. Dieu lui avait dit expressément de n’y point aller, il avait repris Balaam par la voix d’une ânesse muette (XXII), mais celui qui aima le salaire d’iniquité s’en va avec les messagers de Balac, et Balac le conduit à droite et à gauche sur les montagnes pour lui faire maudire le peuple. Mais Balaam ne peut dire qu’une chose : « Le Dieu fort n’est pas homme pour mentir ni fils d’homme pour se repentir. Il l’a dit et ne le fera-t-il point ? il a parlé et ne le