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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/401

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Nombres XXIII et XXIV.

ratifiera-t-il point ? Voici, j’ai reçu la parole pour bénir ; puisqu’il a béni, je ne le révoquerai point » (XXIII, 19-20) !

C’est une chose bien consolante pour le chrétien que de savoir, que toute la puissance de Satan ne peut rien contre lui : la question de son adoption et de sa bénédiction ne dépend pas de ce qu’il a fait, mais de ce que Dieu a fait. « En pareille saison il sera dit de Jacob et d’Israël : Qu’est-ce que le Dieu Fort a fait ? » (XXIII, 23.) Il les a tirés d’Égypte, non pour les détruire, mais pour les introduire et les planter sur la montagne de son héritage, au lieu qu’il a préparé pour sa demeure, au sanctuaire que ses mains ont établi (Ex. XV, 17). Si à cause de leurs péchés, il est un moment irrité contre eux, sa gloire est liée à leur délivrance (Nombr. XIV). Moïse dit : « les Égyptiens l’entendront » … et Dieu répond : « J’ai pardonné. »

Nous avons péché ; en nous il n’y a point de bien, il n’y a que péché : mais Dieu nous a rachetés ! C’est de cela qu’il s’agit ; en pareille saison il sera dit : Qu’est-ce que le Dieu Fort a fait ? Et la conséquence de cette œuvre de Dieu, le fruit du travail de l’âme de Jésus, c’est que : « Dieu n’a point vu d’iniquité en Jacob, ni de perversité en Israël » (XXIII, 21). Jésus a porté nos péchés, en son corps sur le bois, afin que Dieu pût dire en vérité : Je n’ai point vu d’iniquité en Jacob. — C’est la réponse de Dieu à Satan qui cherche à attirer la malédiction sur nous ; c’est la réponse de Celui qui voit tout, de Celui qui voit tout mieux que Satan et qui a pris connaissance de toutes nos rébellions. Après qu’elles ont été manifestées, — au bout du désert, Dieu n’a pas vu d’iniquité ! S’il s’agit de loi, Moïse même n’a pas pu