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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/415

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Ésaïe, chap. I, et II.

gieuse à rendre un culte à Dieu, sans s’apercevoir du manque de vie, de fidélité et de pureté où ils se trouvaient. Il y avait la forme de la piété, mais on en reniait la force ; — de longues prières aux coins des rues, manque de vérité dans les rapports de la conscience avec Dieu, etc. En un mot, c’était l’aveuglement moral, avant l’aveuglement judiciaire. Le pays était rempli de bénédictions extérieures : chevaux, argent et or ; et toutefois rempli d’idoles, — multitude de sacrifices — bénédictions de Dieu, mais les consciences n’étaient pas en rapport avec Dieu. Le vers. 44 fait voir, que les choses que Dieu a établies sont celles qu’il hait, parce que la conscience du peuple n’était pas en rapport avec lui, Dieu pouvait dire : « Cessez de mal faire ; » c’est là la grande affaire. Dieu distingue entre les actions, on ne peut pas apprendre à faire le bien avant de cesser de faire le mal ; on ne peut pas avoir la lumière dans la conscience, sans laisser premièrement ce qui blesse la conscience. Si le peuple répond à cet appel de Dieu (vers. 18), Dieu n’impute rien ; même il y a pardon par devers lui, afin qu’on le craigne. Mais la chose la plus terrible pour le cœur de Dieu, ce n’est pas que le monde soit méchant, mais que la Cité fidèle le soit ; vers. 21-22. C’est pourquoi son jugement commence par sa maison. Quand il a fait marquer le résidu (Ézéch. IX, 2), il fait passer par toute la ville, en commençant par sa maison. Il indique ensuite l’iniquité en détail.

Ici, nous trouvons un grand principe. Si la chrétienté mérite les jugements de Dieu, son jugement commence par sa propre maison, parce qui est le plus rapproché de lui, mais c’est pour la purifier. En ce sens, nous sommes sauvés difficilement, en ce que le jugement