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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/419

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Luc XI, 14-36.

l’état de celui qui reçoit la lumière et non de la manifestation de la lumière en Christ. Il y a toujours une lumière en nous, l’œil ; ce que nous voyons, le but, est l’objet du cœur. Tout dépend de l’objet de l’âme quand il s’agit de voir clair et rien autre. Il est sûr que tout est lumière en Christ et qu’il y a assez de grâce en lui pour faire jaillir la lumière. Mais moralement la lumière est l’œil et il importe que la lumière qui est en nous ne soit pas ténèbres. Il ne s’agit ni de miracles, ni de figures. La foi n’est jamais basée sur des miracles ; si elle n’est fondée que sur des miracles, elle ne vaut rien. C’est une conviction qui n’est pas dans la conscience ; ce n’est pas la vie de Dieu. Christ n’a pas de confiance en cela (Jean II, 23, 24). — En outre, il dit : « Mes brebis entendent ma voix, » et non voient mes miracles. C’est ce qui anime Elie. L’Éternel n’est ni dans le tourbillon, ni dans le tonnerre, mais dans le son doux et subtil. Dans Hébr. IV, on ne sait pas distinguer entre la parole écrite et la parole vivante ; rien ne lui est caché ; elle discerne jusqu’aux intentions du cœur. Elle manifeste Dieu au cœur et le cœur à Dieu. C’est la voie douce dont nous avons besoin. Il y a dans le cœur ce besoin qui fait que la lumière, tout en nous condamnant, ne nous effraie pas, mais nous attire. Le Seigneur dit ici : « Cette génération est méchante. » Pourquoi ? elle demande un signe ; en présence de la lumière, elle demande une démonstration de la vérité. Elle n’aura d’autre signe que celui de Jonas ; ce sera trop tard pour que la génération soit épargnée, car la résurrection de Jésus arrive parce qu’ils ont rejeté le Seigneur. La réjection du Fils de l’homme fait venir le jugement. Jonas est une figure comme prédicateur sans miracle. Ninive se re-