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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/423

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La boussole.

ment de la considérer comme une figure, et pour cet effet tout ce que nous désirons en rappeler, c’est un fait remarquable en rapport avec l’aiguille — un fait que décrivent les lignes suivantes :

« Le vaisseau peut être ballotté par les flots et les vents, mais l’aimant est toujours dirigé vers le Nord. »

Ce simple fait donne au chrétien une douce et sainte leçon. Il lui rappelle que, quoique ballotté sur les vagues de l’océan de la vie, ou battu par la furieuse tempête, il lui convient de mettre ses affections aux choses d’en haut. L’aiguille des affections de son cœur, toute tremblante qu’elle puisse être, devrait toujours pointer au Nord — toujours tendre en haut vers cette place où Jésus est assis à la droite de Dieu. Qu’il pense à cela, quand ses yeux s’arrêtent sur la boussole d’un marin. Que sur cet instrument intéressant et précieux il lise toujours cette inscription : « Affectionnez-vous aux choses d’en haut. »

Il est instructif aussi de penser à la difficulté d’ajuster la boussole à bord des vaisseaux de fer. Cette difficulté provient de l’influence puissante que le fer exerce sur l’aiguille de la boussole. Là où le fer n’est pas em ployé, l’aiguille est gouvernée par une seule chose, savoir par sa loi ou son principe providentiel. Mais là où l’instrument est entouré d’influences contraires, la difficulté de l’ajuster est très-grande.

Combien de rapports cela présente avec l’aiguille des affections du cœur. Combien sont nombreuses autour de nous les influences propres à nous troubler, nous distraire, nous égarer ! Qu’il est difficile de gouverner droitement le cœur ! Difficile, ai-je dit ? Impossible, — tout à fait impossible pour nous. Le Saint-