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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/426

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Le Messager Évangélique.

qu’il suivait ne pouvait pas le conduire à la vie éternelle. Jésus lui dit : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon que Dieu seul. » Cela signifiait que tout homme étant méchant, aucun homme ne peut donc faire ce qu’il faudrait avoir fait pour hériter de la vie éternelle ; car le mauvais arbre ne peut produire que de mauvais fruits. L’esprit de cet interrogateur, toujours obscurci par les brouillards du légalisme, n’avait jamais compris cette merveilleuse vérité que « la vie éternelle » est le « don de Dieu, » et non pas la récompense d’œuvres humaines. Sa question démontrait que son intelligence était encore étrangère non-seulement aux voies de Dieu envers l’homme, mais encore à son propre et réel état devant Dieu. Aussi le Seigneur Jésus le renvoie à Moïse ; il le renvoie, pour ainsi dire, au pied du Mont Sinaï, pour y apprendre les sérieuses et imposantes leçons, enseignées là au milieu des tonnerres et des éclairs, de l’obscurité et de la tempête. Telle est la vraie portée et tel est le but de la réponse du Seigneur : « Tu sais les commandements. » C’est comme s’il lui eût dit : « Tu es en arrière de bien des centaines d’années avec ta demande. Le principe de faire pour avoir la vie a été essayé, il y a longtemps, au Mont Sinaï, où il aboutit à une chute. Je suis ici pour démontrer que les œuvres de l’homme sont mises de côté, et que la vie éternelle est le don de Dieu, et non quelque chose que l’homme puisse acquérir par lui-même. »

Cependant l’homme riche ne savait pas où la loi le plaçait en réalité ; il n’en connaissait ni la sainteté, ni l’étendue, et il ne connaissait pas davantage son propre état de péché et de perdition. Il dit : « J’ai gardé toutes ces choses dès ma jeunesse. » Aucun homme, ayant