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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/427

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Le chemin qui monte à Jérusalem.

quelque idée de la hauteur spirituelle de la loi de Dieu, et de la profondeur de la ruine du pécheur, n’eût pu faire une telle réponse. Tous ceux qui parlent d’observer la loi, « n’entendent ni ce qu’ils disent, ni ce sur quoi ils insistent. » Si quelqu’un pouvait garder la loi, il en résulterait, ou bien qu’il serait parfait, ou bien que la loi serait imparfaite. Or « la loi est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon » (Rom. VII, 12). C’est pourquoi il est impossible qu’un être pécheur puisse garder la loi de manière à obtenir la vie par ce moyen, et par conséquent cet homme riche était dans une totale erreur en prétendant qu’il avait gardé tous les commandements ; car s’il l’eût fait, il ne lui aurait rien manqué, tandis que Christ lui dit : « Il te manque une chose. » Moïse décrit la justice qui vient de la loi : « L’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles » (Rom. X, 5). Si donc un homme pouvait dire en vérité qu’il a gardé les commandements, il aurait un droit positif à la vie. Mais qui est-ce qui oserait élever une pareille prétention ? qui est-ce qui a gardé la loi de manière à pouvoir, en retour, réclamer la vie de la part de Dieu ? Personne. « Nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi ; car tous ceux qui sont sur le principe des œuvres de loi, sont sous la malédiction ; car s’il avait été donné une loi qui eût le pouvoir de vivifier, en réalité la justice serait sur le principe de la loi » (Rom. III, 20 ; Gal. III, 10, 21).

Pourquoi donc, demandera-t-on peut-être, le Seigneur renvoie-t-il cet homme aux commandements ? Tout simplement pour qu’il pût voir dans ce miroir, combien il était loin de ce qu’il aurait dû être, et pour qu’il pût apprendre par là qu’il avait besoin de quelque