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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/432

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Le Messager Évangélique.

Combien peu ils sympathisaient avec le Seigneur dans toutes ces choses, c’est ce que montre clairement le fait que, tandis qu’ils étaient sur le chemin montant à Jérusalem, ils étaient tout occupes de débats sur leur place respective dans le royaume. Un cœur, qui est rempli d’amour pour Christ, sera amplement satisfait par l’assurance d’être près de lui : la chose essentielle ici n’est pas tant la place qui nous sera accordée, que la personne qui sera le centre et la source de toute notre joie éternellement. Paul, au chap. IIIe de l’épître aux Philippiens, n’est pas préoccupé de la place qu’il doit avoir dans le royaume à venir. Non, « gagner Christ, » tel était l’objet des ardents désirs de ce cœur dévoué. Depuis le moment où il avait contemplé la beauté et la gloire du Seigneur près de la ville de Damas, jusqu’à celui où il reçut « l’aspersion du sacrifice » dans la ville de Rome, il ne cessa d’être soutenu et poussé en avant par l’intensité de son amour pour son Sauveur et pour sa cause, et assurément personne, autant que lui Paul, ne but de la « coupe » de Jésus, ou ne participa à son « baptême. »

III.

Il ne nous reste plus qu’à considérer les circonstances de « l’aveugle Bartimée. » Dans ce pauvre mendiant, nous voyons un homme qui, virtuellement du moins, fait la leçon, soit à l’homme riche, soit aux disciples : car à l’instant même où il put fixer ses yeux ouverts sur le fils de David, sans hésiter ; sans un seul regard en arrière sur son manteau qu’il avait « jeté loin, » afin d’arriver plus tôt à Jésus, sans s’inquiéter le moins du monde de la rudesse et de l’obscurité de ce sentier, » il suivit Jésus dans le chemin. » Quel chemin ? « Le chemin