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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/438

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Le Messager Évangélique.

le mangeront. » La fleur de farine et l’huile représentent la parfaite humanité de Christ, conçu et oint du Saint-Esprit. C’est la portion des sacrificateurs de Dieu, dont ils doivent jouir dans le sanctuaire de la présence divine, dans une sainte séparation et une communion de cœur avec Dieu. Il est absolument impossible que nous puissions jouir de Christ ailleurs qu’en la présence de Dieu, ou dans quelque autre voie que celle de la sainteté personnelle. Si nous disons que nous jouissons de Christ, tout en vivant dans la mondanité, en nous laissant aller à l’orgueil, en satisfaisant nos convoitises, en lâchant la bride à nos inclinations et à nos passions, nous sommes dans une déception funeste. « Si nous disons que nous avons communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité » (1 Jean I, 6). Les deux choses sont entièrement incompatibles : « communion avec Dieu et marche dans les ténèbres » sont aussi diamétralement opposées que le ciel et l’enfer.

Ainsi donc la place de tous les vrais sacrificateurs — de tous les croyants — de tous les membres de la famille sacerdotale, c’est d’être dans l’enceinte sacrée du sanctuaire, en la présence immédiate de Dieu, se nourrissant de Christ dans la puissance de la sainteté personnelle. Tout cela nous est enseigné dans la « loi de l’hommage. »

Mais que le lecteur fasse bien attention que « tout l’encens » était consumé sur l’autel. Pourquoi cela ? Parce que cet encens figurait la bonne odeur de l’humanité de Christ, telle que Dieu lui-même en jouit exclusivement. Il y avait en Christ, homme ici-bas, quelque chose que Dieu seul pouvait dûment apprécier.