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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/439

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Place et portion des sacrificateurs.

Chaque pensée, chaque regard, chaque parole, chaque mouvement, chaque acte de « l’homme Christ Jésus, » était comme un parfum de bonne odeur qui s’élevait directement au trône de Dieu et qui réjouissait le cœur de Celui qui y est assis. Il n’est pas un seul atome de la perfection ou de la valeur infinie de Christ qui fût jamais perdu. Il pouvait être perdu pour un monde indifférent et sans cœur, et même pour des disciples charnels et mondains, mais il n’était pas perdu pour Dieu ; il montait tout entier à lui selon sa véritable valeur.

C’est là une source de joie et de consolation pour le cœur spirituel. Quand nous considérons combien le Seigneur Jésus a été peu estimé dans ce monde, combien peu même ses propres disciples le comprenaient ou l’appréciaient, comme les traits les plus rares et les plus exquis de sa parfaite humanité étaient perdus pour un monde grossier et incrédule et même pour ses propres rachetés, quel soulagement de se rappeler qu’il était parfaitement compris et apprécié par Celui qui est assis sur le trône ! Il y avait sans cesse une ligne non-interrompue de communication entre le cœur de Jésus et le cœur de Dieu ; — du seul homme parfait qui ait jamais foulé cette terre maudite et gémissante, la nuée de l’encens s’élevait continuellement au trône ; pas un grain de cet encens n’était perdu, parce que pas un grain n’en était confié même aux mains des sacrificateurs ; tout montait à Dieu, rien ne se perdait. Le monde pouvait mépriser et haïr ; les disciples pouvaient manquer d’intelligence ou méconnaître la valeur de leur Maître. Eh bien ! y avait-il pour cela un seul rayon de la gloire morale de Christ obscurci ? Assurément non ; tout était justement estimé par Celui à qui cette gloire remontait