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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/440

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Le Messager Évangélique.

et qui seul pouvait l’apprécier à sa juste valeur. Cela fut vrai de toutes les périodes de la précieuse vie de Christ ici-bas ; quand nous voyons un de ses disciples le vendre pour trente pièces d’argent, un autre jurer avec des exécrations qu’il ne le connaissait point ; tous l’abandonner et s’enfuir, le monde le clouer à la croix ignominieuse entre deux larrons, Dieu montra à l’univers combien ses pensées différaient de toutes celles des hommes en plaçant le Crucifié sur le trône de la majesté dans les cieux.

Voilà ce qui découle, pensons-nous, de l’application la plus directe du type du parfum, laquelle incontestablement se rapporte à Christ. On peut ensuite en faire une application secondaire aux croyants, qui devraient chercher à la comprendre. Le vrai christianisme est la manifestation de la vie de Christ dans les voies pratiques du croyant et c’est ce qui est très-précieux à Dieu, quoique cela puisse être perdu pour un monde incrédule et même pour une église de professants. Il n’est pas un mouvement de la vie de Christ dans le fidèle, il n’est pas une seule expression de ce que Christ est, il n’est pas la moindre manifestation de sa grâce, qui ne monte directement au trône de Dieu comme un doux parfum. Sans doute cela peut ne point attirer du tout l’attention, ni exciter les applaudissements de ce monde, cela n’a point de place dans les annales des hommes, mais n’en monte pas moins à Dieu, et c’est assez pour le cœur du croyant. Dieu apprécie tout ce qui est de Christ, rien de plus et rien autre. Il peut y avoir beaucoup de choses qui ressemblent au service de Dieu, qui ont une grande apparence, qui font beaucoup de bruit, dont les hommes parlent et font grand compte ; mais rien ne s’élève au