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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/456

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Le Messager Évangélique.

liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus » (Hébr. XIII, 13 ; X, 19). Connaître ces deux positions en communion avec Christ lui-même, par l’enseignement de l’Esprit, est une ineffable bénédiction. L’Église n’a, sur la terre, aucun lieu de culte divinement consacré : « L’heure vient, où vous n’adorerez le Père, ni sur cette montagne, ni à Jérusalem. » « Nous n’avons pas ici-bas de cité permanente » (Jean IV, 21 ; Hébr. XIII, 14). Notre place est dans les cieux en vertu du sacrifice de Christ, et du ministère sacerdotal qu’il y accomplit pour nous. Quelle que puisse être la nature du bâtiment dans lequel des chrétiens se réunissent ensemble au nom du Seigneur Jésus, leur vraie et unique sphère de culte, c’est le sanctuaire céleste. Par la foi à la parole de Dieu, et par la puissance de son Saint-Esprit, ils l’adorent « dans le vrai tabernacle, que le Seigneur a dressé et non pas l’homme » (Hébr. VIII, 2).

Israël avait « un sanctuaire terrestre, » et, en conséquence, leur culte avait l’empreinte de ce monde, « le chemin des lieux saints n’était pas encore manifesté, tandis que le premier tabernacle avait encore sa place » (Hébr. IX, 1, 8). Mais ce chemin a été ouvert et consacré par le sang de Jésus. Le même coup de lance qui frappa l’Agneau, déchira le voile depuis le haut jusqu’au bas. Le chemin du lieu très-saint fut alors montré comme entièrement ouvert, et Christ, avec tous ceux qui sont lavés dans son sang, entra en la présence immédiate de Dieu, sans voile. Il n’y a plus maintenant le culte du parvis extérieur, pour le peuple, et le culte du temple pour le sacrificateur, comme cela avait lieu sous la loi. Ces distinctions sont ignorées dans l’Église