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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/464

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Le Messager Évangélique.

fit alors tourner violemment, et je tombai en bas ! en bas ! en bas ! dans l’obscurité, et les flammes, et le soufre ; la frayeur que j’en eus me réveilla. »

Le ministre essaya, par tous les arguments possibles, de dissuader la jeune dame d’aller au bal cette nuit-là ; mais tout fut inutile ! Elle répondit : « J’y veux aller. Je ne serai pas assez folle que de m’inquiéter d’un rêve ! » Elle y alla ; et bientôt après son entrée dans la salle de bal elle prit mal ; et, comme elle l’avait rêvé, on lui fit respirer des sels. Elle fut rapportée à la maison, dans la chambre, et mise dans ce même fauteuil représenté dans le songe ; elle s’évanouit et mourut ! Terrible avertissement ! et terrible fin ! Oh ! que cela pénètre profondément les cœurs de tous ceux qui « sont amateurs des voluptés plutôt que de Dieu ! » Elle avait été avertie par un songe ; mais les lecteurs de ces lignes sont main tenant avertis par une réalité — par le triste sort de cette femme ! Elle est allée dans le monde des esprits, dans l’éternité ! Y est-elle heureuse ? Peut-elle être heureuse en la présence d’un Dieu saint, et de ses saints adorateurs ? Oh ! comme cela se rapporte bien à cette solennelle déclaration sortie des lèvres de la vérité : « Sans la sanctification, personne ne verra le Seigneur ! » Quelle incompatibilité il y a entre celui qui vit dans les plaisirs décevants de la terre, et la jouissance spirituelle de Dieu dans la gloire, qui est l’héritage assuré et la béatitude promise aux saints dans la lumière !

Ô lecteur ! interroge ton propre cœur, pourrais-tu être plus heureux qu’elle, dans l’éternelle occupation de ceux qui entourent le trône, et qui chantent les cantiques de Moïse et de l’Agneau. Non, tu ne pourrais pas l’être, sois-en sûr, à moins que, sur la terre, tu n’aies appris leur cantique.

À lui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang, et nous a faits un royaume de sacrificateurs pour son Dieu et Père ; à lui gloire et force aux siècles des siècles ! Amen ! (Apoc. I, 5, 6.)