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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/463

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L’avertissement négligé.

capables de distinguer les choses qui diffèrent, en sorte que, tout en jouissant dans nos cœurs de la douceur et de l’efficace tranquillisante de ces paroles : « Je ne rejetterai point celui qui vient à moi, » nos consciences puissent aussi sentir tout le sérieux de notre position comme serviteurs, et nous donner horreur de tout ce qui pourrait nous faire mettre de côté, comme des vases impurs dont le Maître ne pourrait plus faire usage.

Puissions-nous ne jamais oublier que si, comme enfants de Dieu, nous sommes éternellement sauvés, toutefois, comme serviteurs de Christ, nous pouvons être désapprouvés et rejetés. »

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L’avertissement négligé.

Un serviteur de Christ, M. E., allant visiter un de ses paroissiens, vit dans la chambre une jeune personne, qui était venue à la ville pour cause de santé. Remarquant qu’elle était fort pensive, M. E. prit la liberté de lui en demander la raison. Elle répondit : « Monsieur, je n’y veux plus penser ; ce n’était qu’un rêve, et je ne suis pas enfant au point de m’alarmer d’un rêve ; mais, monsieur, ajouta-t-elle, je veux vous le raconter, et alors je n’y penserai plus. Je rêvais donc que j’étais à un bal, où j’ai l’intention d’aller ce soir. Peu après mon entrée dans la salle, je tombai très-malade, on me fit respirer un flacon de sels ; puis on me rapporta dans cette chambre ; on me mit dans ce fauteuil (elle le montrait) où je m’évanouis et je mourus ! Je songeai alors que j’étais portée dans un lieu où étaient des anges et des saints en quantité, qui chantaient des hymnes de louange à Dieu, — que je m’y trouvais très-malheureuse et que je désirais m’en aller de là. Mon guide me dit que si je le faisais, je n’y reviendrais jamais. Il me