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Le Messager Évangélique.

cœurs, ni dans notre service. Dieu, on ne saurait trop le répéter, ne reconnaît qu’une seule unité, l’unité de « tout le corps ; » tout chrétien est membre de cette unité-là, et non pas de telle ou telle assemblée locale, ou de telle ou telle confédération d’assemblées, car le corps n’est pas composé de plusieurs corps, mais il est un seul, et il a plusieurs membres, nous sommes ses membres chacun en particulier. Il n’y a pas pour Dieu, et il ne doit pas y avoir pour nous, d’autre corps que celui-là, et d’autres membres que ceux-là. L’unité est le seul vrai principe de rassemblement, mais l’unité de tout le corps.

Si Dieu nous exhorte à ne pas négliger le rassemble­ment de nous-mêmes, comme quelques-uns ont l’habi­tude de faire, soit par ignorance, soit par lâcheté ou par esprit sectaire, Dieu ne nous laisse pas non plus sans les directions et la puissance nécessaires, pour que nous nous réunissions à notre profit, et non pas à notre détriment. À l’occasion des désordres qui se manifes­taient déjà du temps des apôtres, Dieu nous a donné les directions dont nous avions besoin pour éclairer notre sentier et il y est avec nous, car c’est son chemin. Son apôtre, lorsqu’il voit par avance le désordre et les faux docteurs qui ravageront le troupeau, ne remettait-il pas avec confiance les saints à Dieu et à la parole de sa grâce, qui a la puissance d’édifier et de conduire jusqu’à l’héritage (Act. XX, 29-33) ? N’est-ce pas aux Écritu­res que le même apôtre renvoie Timothée, lorsqu’il voit poindre déjà ces temps fâcheux où les hommes auront l’apparence de la piété, mais en en reniant la puissance (2 Tim. III, 1-17) ? N’est-ce pas lui encore qui, à propos des désordres qui avaient envahi l’assemblée à Co-