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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 3, 1862.pdf/24

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Le Messager Évangélique.

l’Évangile, les paroles de cette vie etc. Que de confusions on aurait évitées et l’on éviterait ; comme le christianisme serait clairement distingué de tout ce qui n’est pas lui — quelle évidence, quelle force de plus dans le langage et dans l’esprit ! Qu’on appelle religion, si l’on veut, tous les systèmes en dehors de la vérité, mais qu’on ne donne plus ce nom au système évangélique. Le seul mot, à mon jugement, qui pourrait être traduit par religieux (selon le sens cicéronien) dans le Nouveau Testament, se trouve dans Actes XVII, 22, où Martin l’a traduit par « trop dévots, » il signifie en effet : « qui a peur des dieux, qui les honore par crainte » et aussi : « superstitieux. »

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Extrait d’une lettre.[1]

Il est tout à fait convenable de nous humilier jusque dans la poussière, si nous y sommes appelés. Mais je ne dois pas magnifier ma grâce et mon humilité, à la honte de mon précieux Seigneur et Sauveur. Il a des droits, auxquels je sens que je ne pourrai jamais renoncer. Toutes mes mauvaises pensées, mes sentiments étroits et mes méchants discours, je suis disposé à les confesser franchement : mais nous devons être fidèles à Christ. Il nous faut un Christ vrai, centre de toutes nos affections, vraie base d’union et de communion. Dans ces temps de bénédictions abondantes, il y a grand besoin de veiller, et de marcher près de Dieu. Priez pour moi, afin que je sois gardé. Je remercie le Seigneur de ce qu’il élargit mon cœur, mais en me disant toujours de marcher dans le sentier étroit. L’œuvre ici continue très-heureusement et d’une manière tranquille. Il y a eu des conversions tous les soirs, excepté mercredi et jeudi. La présence du Seigneur était là et les nouveaux convertis ont été bénis.

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  1. Note Wikisource : voir la Correspondance (p. 116), qui ajoute des explications à cet extrait.