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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 3, 1862.pdf/469

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L’amour.

prit, mais en particulier de pouvoir prophétiser, parce qu’ainsi on édifie l’assemblée ; et c’est l’édification de l’assemblée qu’on doit chercher. C’est ce que l’amour désire et cherche, et ce que l’intelligence voudrait ; et l’amour et l’intelligence caractérisent l’homme fait en Christ, pour lequel Christ est tout.

Le cœur se trouvant ainsi dans la communion de Dieu, l’affection se répand librement sur ceux qui sont chers à Dieu, et qui, participants d’une même nature, attirent nécessairement l’affection du cœur spirituel : l’amour fraternel se développe.

Il y a un autre principe qui couronne, gouverne et caractérise tous les autres : c’est la charité, l’amour proprement dit. L’amour, au fond, c’est la nature de Dieu lui-même, la source et la perfection de toutes les autres qualités qui ornent la vie chrétienne.

La distinction entre l’amour et l’affection fraternelle est d’une haute importance. L’affection fraternelle, comme nous venons de le dire, découle de l’amour ; mais cette affection, étant dans des hommes mortels, peut être mêlée, dans son exercice, avec des sentiments humains, — avec des affections individuelles, avec l’effet de ce qu’il peut y avoir d’attrayant dans une personne ou l’effet des habitudes, des convenances de caractère. Les affections fraternelles sont on ne peut plus douces ; leur maintien est de la plus grande importance pratique dans l’Église ; mais elles peuvent dégénérer, comme elles peuvent se refroidir ; et si l’amour, si Dieu ne tient pas la première place, ces