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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 3, 1862.pdf/470

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Le Messager Évangélique.

affections pourront le remplacer, le mettre de côté et l’exclure. L’amour divin, qui est la nature même de Dieu, dirige, domine et caractérise l’affection ; autrement c’est ce qui nous est agréable à nous, — c’est-à-dire notre propre cœur, — qui nous gouverne. Si l’amour me gouverne, j’aime tous mes frères ; je les aime parce qu’ils sont à Christ : il n’y a pas de partialité. Je jouirai davantage d’un frère qui a de la spiritualité ; mais je m’occuperai de mon frère faible avec un amour qui domine sa faiblesse et en tient compte avec tendresse ; je m’occuperai du péché de mon frère, pour l’amour de Dieu, pour restaurer mon frère, en le reprenant, s’il le faut. En un mot, Dieu aura sa place dans toutes les relations dans lesquelles je pourrai me trouver. Exiger l’amour fraternel en une manière qui exclue ce qu’exige ce que Dieu est, et qui porte atteinte aux droits de Dieu, c’est exclure Dieu de la manière la plus spécieuse, afin de satisfaire nos propres cœurs. L’amour divin qui agit selon la nature, le caractère et la volonté de Dieu, est ce qui doit diriger et caractériser toute notre conduite chrétienne, et avoir autorité sur tous les mouvements du cœur. En dehors de là, tout ce que peuvent les affections fraternelles, c’est de substituer l’homme à Dieu…

Ici, il vaut la peine de remarquer l’ordre de ce beau passage, vers. 7-10 : Nous possédons la nature de Dieu, nous aimons, par conséquent ; nous sommes nés de Dieu et nous le connaissons, mais la manifestation de l’amour envers nous, en Christ, est la preuve de cet