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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 3, 1862.pdf/473

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L’amour.

d’autant plus complète et subtile que ce qui nous lie à eux porte le nom sacré d’amour fraternel.

Or il y a une pierre de touche, même pour cet amour de Dieu, savoir l’obéissance à ses commandements. Si je marche avec les frères dans la désobéissance envers leur Père, ce n’est pas comme enfants de Dieu que je les aime. Si je les aimais parce que j’aime le Père, et qu’ils sont ses enfants, j’aimerais assurément qu’ils lui obéissent. Si donc je marche dans la désobéissance avec les enfants de Dieu, sous prétexte d’amour fraternel, ce n’est pas aimer mes frères comme enfants de Dieu. Si je les aimais comme tels, j’aimerais leur Père et le mien, et je ne pourrais vivre dans la désobéissance envers Lui, et faire de cette marche une preuve que je les aime parce qu’ils sont siens.

Si j’aime mes frères parce qu’ils sont enfants de Dieu, j’aimerai aussi tous ceux qui sont tels, parce que le même motif me porte à les aimer tous.

L’universalité de cet amour envers tous les enfants de Dieu, son exercice dans l’obéissance pratique à la volonté de Dieu, tels sont les signes du vrai amour fraternel. Ce qui n’a pas ces caractères n’est qu’un esprit charnel de coterie, qui revêt le nom et les formes de l’amour fraternel. Bien certainement, je n’aime pas le Père, si j’encourage ses enfants dans la désobéissance envers Lui.

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