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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 5, 1864.pdf/179

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Le jeûne.

versaire, s’il ne demeure pas dans une sainte vigilance devant Dieu. « Toi, quand tu jeûnes, oins ta tête et lave ton visage, en sorte qu’il ne paraisse pas aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui demeure dans le secret, et ton Père qui te voit dans le secret, te récompensera. »

Mais si le jeûne judaïque et le jeûne pharisaïque sont ainsi condamnés par le Seigneur, il n’en résulte pas qu’il ne puisse y avoir un jeûne chrétien : nous avons déjà entrevu le contraire. Je crois qu’il y a dans le jeûne, un avantage réel dont peu de chrétiens se font une juste idée. Si, dans certaines occasions qui réclament tout spécialement de nous, soit comme individus, soit comme familles, soit comme assemblées, des prières ferventes, nous savions les accompagner du jeûne, nous en éprouverions, je n’en doute pas, une grande bénédiction. C’est là aussi un moyen d’exprimer l’humiliation d’esprit. Le jeûne est une des choses par lesquelles le corps montre sa sympathie avec les préoccupations de l’esprit ; c’est une manifestation du désir que nous sentons de nous tenir devant Dieu dans l’altitude de l’humiliation.

Appliquons maintenant ces quelques pensées aux exemples de jeûne que nous trouvons dans le Nouveau Testament, depuis la Pentecôte.

Le premier nous est fourni par un capitaine romain, pieux et craignant Dieu, mais qui ne connaissait pas encore la bonne nouvelle du salut par Christ. Voici ce qu’il dit à l’apôtre Pierre (Act. X, 30) : « II y a quatre jours que j’étais en jeûne… et que je priais dans ma maison, » et un ange lui apparut et lui dit : « Ta prière est exaucée. » Elle l’est, en ce que l’apôtre