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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 5, 1864.pdf/180

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Le Messager Évangélique.

Pierre lui est indiqué comme celui qui devait lui faire connaître le salut de Dieu. Ici donc, comme dans tous les cas qui nous restent à voir, le jeûne accompagne, d’une manière bénie, des prières tout particulièrement instantes.

En effet, c’est là ce qui explique le jeûne dont il est question en Actes XIII, 2, 3. Les disciples, prophètes et docteurs, de l’assemblée d’Antioche « servaient le Seigneur et jeûnaient, » lorsque l’Esprit saint, en réponse à leurs prières, dit : « Mettez-moi à part Barnabas et Saul… » Le Saint-Esprit voulait les envoyer (vers. 4) annoncer l’Évangile au loin : les disciples sentent le besoin de les recommander à la grâce de Dieu pour l’œuvre à laquelle ils étaient appelés (voir XIV, 28) : et, dans ce but, « ayant jeûné et prié, et leur ayant imposé les mains, ils les laissèrent aller. » — Puis dans Act. XIV, 23, les mêmes Paul et Barnabas, en revenant de leur voyage d’évangélisation, et en repassant dans les villes, où ils avaient « fait beaucoup de disciples, » « leur ayant choisi des anciens dans chaque assemblée, prièrent avec jeûne, et les recommandèrent au Seigneur, en qui ils avaient cru. » C’étaient là des actes d’une grande importance, demandant des supplications ferventes, or le jeûne était là bien à propos. — Qui de nous, en effet, ne sait pas, par expérience, que l’excès des viandes et du vin appesantit le cœur, comme aussi le Seigneur nous le dit (Luc XXI, 34) ? par conséquent, l’abstention temporaire des aliments est propre, au contraire, à faciliter l’élévation du cœur à Dieu dans des prières prolongées et faites avec ferveur. Nous ne comprendrions pas et nous plaindrions des chrétiens, tant soit peu anciens dans la carrière, qui