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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 7, 1866.pdf/34

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Le Messager Évangélique.

repentance ; la tristesse selon Dieu avait opéré la repentance. Dans ce cas, ils étaient convertis depuis longtemps, et il y avait longtemps qu’ils avaient cru ; mais ils avaient été dans un mauvais état, et ils s’étaient repentis. On peut voir dans le verset 11 comment cela s’était manifesté : « Car voici, ceci-même, que vous avez été attristés selon Dieu, quel empressement il a produit en vous, quelles excuses, quelle indignation, quelle crainte, quel ardent désir, quel zèle, quelle vengeance. » Or j’admets que ce sont là les preuves et les fruits de la repentance, la manière dont elle s’était montrée ; mais pourtant cela nous apprend ce qu’elle est. De même, dans Hébr. VI, 1, nous avons « la repentance des œuvres mortes. »

Le seul endroit, je crois, dans le Nouveau Testament, où μετάνοια signifie simplement un changement de pensée, sans allusion à nous-mêmes et à nos péchés, c’est Hébr. XII, 17. Esaü « ne trouva pas lieu à la repentance, » — à l’abandon de la manière dont il avait antérieurement envisagé la chose, — « quoiqu’il l’eût recherchée » — la bénédiction, non la repentance — amèrement avec larmes. La bénédiction et la révocation de son acte antérieur, de ce qu’il avait fait dans l’incrédulité pour se complaire à lui-même, vont ensemble… ici la chose n’a rien à faire avec la repentance à l’égard du péché, mais le mot a son sens primitif et ordinaire — un changement de pensée. Il n’est ni nécessaire, ni même juste, je crois, de le faire rapporter à Jacob.

Il reste un texte, qui donne à la repentance son vrai caractère et sa pleine force : « la repentance envers Dieu, et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ » (Actes