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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 7, 1866.pdf/35

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Sur la repentance.

XX, 21). Ce que Paul demandait, ce n’est pas seulement que les crimes et les méchancetés fussent jugés, mais qu’un homme jugeât son état moral tout entier dans la lumière de la présence même de Dieu, et cela en rapport avec le caractère même de Dieu et son autorité sur lui, et dans la pensée de sa bonté ; c’est là la vraie repentance : l’homme est jugé et se juge lui-même, en la présence de Dieu, à qui il appartient, et à la nature duquel il doit se remettre, ayant la miséricorde devant lui. La foi en notre Seigneur Jésus-Christ fait face à cela, parce que Dieu a jugé en Christ le péché, selon sa propre nature et sa propre autorité, parce que son amour est parfait, et que nous sommes réconciliés avec Dieu selon sa nature et ses justes droits. Mais ceci demande un mot d’explication. Ce n’est pas que la repentance vienne, d’abord, isolément, et ensuite la foi d’une manière absolue ; mais la repentance, le jugement de ce que nous sommes devant Dieu et aux yeux de Dieu, est un des grands effets de la vérité ; elle se rapporte à Dieu, comme à Celui « à qui nous avons affaire, » tandis que la foi en notre Seigneur Jésus-Christ est la foi en cette souveraine intervention de Dieu, par laquelle, dans sa grâce, il a pourvu à notre état par le don de son Fils. La repentance n’est pas un changement de pensée quant à Dieu, quoiqu’elle puisse se produire, mais le jugement de soi-même devant lui, l’âme s’en remettant à Celui qui est au-dessus de nous, « à qui nous avons affaire. » Ce n’est pas que la repentance précède la foi, ― nous verrons qu’il n’en est pas ainsi : mais c’est d’abord le cœur revenu dans la lumière divine, et ensuite la foi en l’intervention bénie de Dieu qui s’adapte à l’état dans lequel le cœur se trouve.