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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 7, 1866.pdf/341

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Numéro 18.
30 Septembre 1866.
LE MESSAGER ÉVANGÉLIQUE.

Sur l’indépendance ecclésiastique.

— I. —

Rien n’est plus funeste que de confondre le jugement individuel avec la conscience. Nous voyons le fruit mûr de cette confusion dans l’état présent du protestantisme, où, par le jugement privé, on autorise la réjection de tout ce que l’individu n’approuve pas.

La différence entre le jugement particulier porté par un homme et la conscience est bien simple pourtant. Nous admettons tous l’autorité paternelle. Si cependant il s’élève une question de conscience, ou que l’autorité de Christ et la confession de son nom soient en question, il va sans dire que l’autorité paternelle doit céder. Nous sommes tenus d’aimer Christ plus que père et que mère. Mais supposez que quelqu’un rejette l’autorité paternelle dans tout ce en quoi son jugement particulier diffère d’avec celui du père, relativement à ce qui est juste, il abolit ainsi toute autorité. Il peut