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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 7, 1866.pdf/342

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Le Messager Évangélique.

se présenter des cas où nous sommes appelés à une anxieuse recherche de ce qui est le devoir, des cas dans lesquels le discernement spirituel seul peut arriver à un jugement juste ; et ces cas se présentent durant tout le cours de la vie chrétienne. Il faut que nos sens deviennent exercés à discerner le bien et le mal ; nous ne devons pas être dépourvus de sagesse, mais comprendre quelle est la volonté du Seigneur (comp. Hébr. V, 14 ; Éphés. V, 15) : et ces exercices sont utiles.

Mais confondre avec la conscience un jugement que je forme simplement quant à ce qui est juste, c’est confondre la volonté avec l’obéissance. La vraie conscience est toujours obéissante à Dieu ; mais si ce que l’on voit soi-même on l’estime suffisant, une confusion, mortelle dans son caractère, ne tarde pas à s’introduire. Est-ce qu’on refusera de se soumettre à l’autorité d’un père, même dans des choses peu importantes, à moins que celui-ci ne puisse apporter un texte de l’Écriture à l’appui de tout ce qu’il demande ? Ne serait-ce point là établir l’autorité du moi et de la volonté propre ?

Mais je vais plus loin, et c’est le point que je désire mettre en lumière ici : supposez qu’une personne ait été exclue d’une assemblée pour cause de péché ; chacun admet que, si cette personne est vraiment humiliée, elle doit être reçue de nouveau. Or, l’assemblée, supposez-le, croit la personne en question vraiment humiliée ; moi, au contraire, je pense qu’elle ne l’est pas ; et l’assemblée reçoit la personne. Que dois-je faire ? Rompre avec l’assemblée ou refuser de me soumettre à son acte, parce que je la crois dans l’erreur ? Ou bien, supposez le cas bien plus affligeant pour le cœur ; moi je crois la personne retranchée humiliée maintenant ;